Glossaire HCR (2017)

Glossaire HCR (2017)

GlossaireTermeDéfinition
HCRAffectation (des contributions)Condition émise par un donateur, limitant ou orientant l’usage des fonds.
HCRAides en espècesDésignent toutes les aides où les réfugiés et les autres personnes relevant de la compétence du HCR reçoivent, à titre individuel ou collectif, des espèces ou des bons pour des produits ou services. Les liquidités ou bons remis aux gouvernements ou aux autres acteurs de l’État, de même que les paiements destinés aux travailleurs humanitaires ou aux prestataires de services ne sont pas inclus dans cette définition. Les expressions « interventions en espèces », « transferts monétaires » et « programmes de transfert d’espèces » sont synonymes et peuvent être utilisées indifféremment.
HCRApatrideIndividu qu’aucun État ne considère comme son ressortissant par application de la législation en vigueur sur son territoire, ou individu dont la nationalité n’est pas déterminée.
HCRApproche de protection communautaireStratégie de partenariat inclusive, qui prend en compte les capacités et les ressources des personnes relevant de la compétence du HCR en encourageant leur participation dans des activités programmées.
HCRAsile Le fait pour un État d’accorder la protection sur son territoire à un ressortissant d’un autre État fuyant son pays en raison de persécutions ou de dangers graves. L’asile englobe divers éléments, dont le principe de non-refoulement, l’autorisation de demeurer sur le territoire du pays d’accueil et des normes de traitement humain.
HCRAutosuffisanceRéfère à la capacité des personnes, des ménages ou des communautés à subvenir à leurs propres besoins et de jouir de leurs droits de manière viable et de vivre dignement.
HCRClauses de cessationDispositions légales mettant un terme au statut de réfugié lorsque cette forme de protection n’est plus nécessaire ou justifiée. Les clauses dites de cessation sont énoncées à l’article 1C de la Convention de 1951 et à l’Article I.4 de la Convention de 1969 de l’OUA sur les réfugiés.
HCRClauses d’exclusionDispositions légales qui refusent le bénéfice de la protection internationale à des personnes qui satisferaient par ailleurs aux critères d’obtention du statut de réfugié. Dans la Convention de 1951, les clauses d’exclusion figurent aux articles 1D, 1E et 1F. Elles s’appliquent aux catégories de personnes suivantes : - personnes bénéficiant d’une protection ou d’une assistance de la part d’un organisme ou d’une institution des Nations Unies autre que le HCR. - personnes ayant les droits et les obligations attachés à la possession de la nationalité du pays où elles résident.- personnes dont on a des raisons sérieuses de penser qu’elles ont commis un crime contre la paix, un crime de guerre, un crime contre l’humanité, un crime grave de droit commun ou des agissements contraires aux buts et principes des Nations Unies.
HCRComité exécutif du HCR (ExCom)Comité chargé d’approuver les programmes d’assistance du HCR, de conseiller le Haut Commissaire dans l’exercice de ses fonctions et de superviser les finances et l’administration de l’organisation. L’ExCom est composé des représentants de 101 États (2017) qui démontrent un intérêt à la problématique des réfugiés.
HCRComité permanent interorganisations (IASC)Principal mécanisme de coordination interorganisations des activités d’assistance humanitaire.
HCRConcept de pays tiers sûr Un demandeur d’asile peut se voir refuser l’accès à la procédure d’asile dans le pays où il a déposé sa demande dans le cas où un pays tiers, dans lequel le demandeur d’asile serait protégé du risque de refoulement et jouirait de l’asile en accord avec les normes internationales, assume la responsabilité d’examiner la demande.
HCRConcept du premier pays d’asileUn demandeur d’asile peut se voir refuser l’accès à la procédure d’asile dans le pays où il a déposé sa demande s’il est déjà reconnu réfugié dans un autre pays (au sein duquel il jouit de la protection internationale).
HCRConvention de l’OUA régissant les aspects propres aux problèmes de réfugiés en AfriqueConvention régionale élargissant la définition du réfugié telle que stipulée dans la Convention de 1951. Adoptée en 1969, la Convention de l’Organisation de l’Unité africaine stipule que le terme « réfugié » « s’applique à toute personne obligée de quitter son pays du fait d’une agression, d’une occupation extérieure, d’une domination étrangère ou d’événements troublant gravement l’ordre public dans une partie ou dans la totalité de son pays d’origine ».
HCRConvention de l’UA sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées en Afrique (Convention de Kampala)Cette Convention de l’Union africaine a été adoptée en octobre 2009 et est entrée en vigueur le 6 décembre 2012. C’est le premier instrument juridiquement contraignant sur le déplacement interne à l’échelle d’un continent. Elle fournit un cadre régional détaillé énonçant des dispositions pour la protection et l’assistance des déplacés internes. Elle fait également référence aux causes profondes du déplacement et aux moyens de le prévenir.
HCRConvention relative au statut des apatrides (Convention de 1954)Convention qui définit l’apatridie et fixe un cadre permettant à une personne résidant légalement dans un pays d’obtenir un statut juridique. Adoptée en septembre 1954, la Convention est entrée en vigueur en juin 1960.
HCRConvention relative au statut des réfugiés (Convention de 1951) Ce traité fixe le cadre le plus largement applicable pour la protection des réfugiés. Adoptée en juillet 1951, la Convention est entrée en vigueur en avril 1954. L’article 1 de la Convention limite sa portée aux « événements survenus avant le premier janvier 1951 », mais cette restriction a été levée par le Protocole de 1967 relatif au statut des réfugiés.
HCRConvention sur la réduction des cas d’apatridie (Convention de 1961) Traité qui prévoit l’octroi de la nationalité à une personne qui, autrement, serait apatride, et qui a des liens avec un État parce que ses parents en possèdent la nationalité ou parce qu’il est né sur son territoire. La Convention stipule également que nul ne peut perdre la nationalité d’un État s’il doit de ce fait devenir apatride. Le HCR s’est vu confier une mission précise aux termes de l’article 11 de la Convention.
HCRCoûts d’appui aux programmesDépenses associées aux unités administratives chargées de formuler, d’élaborer, d’exécuter et d’évaluer les programmes du HCR.
HCRDéclaration de New York pour les Réfugiés et les MigrantsEn septembre 2016, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté un ensemble d’engagements destinés à améliorer la protection des réfugiés et des migrants, énoncés dans la Déclaration de New York pour les Réfugiés et les Migrants. La Déclaration expose les éléments fondamentaux d’une réponse globale aux déplacements de réfugiés, fondée sur les principes de la coopération internationale et du partage des responsabilités, ainsi que sur une plus grande intégration des réfugiés au sein des communautés qui les accueillent.Ce Cadre d’action global pour les réfugiés (CRRF) est aujourd’hui appliqué dans une série de situations précises, grâce à la mobilisation de partenariats, nouveaux ou existants, avec les acteurs de développement, les ONG humanitaires, le secteur privé et la société civile sous la conduite des gouvernements des pays d’accueil. Le cadre s’articule autour de quatre éléments principaux visant à apporter des réponses plus prévisibles et plus viables aux déplacements massifs de réfugiés, de manière à : - Alléger les pressions exercées sur les pays d’accueil ; - Renforcer l’autonomie des réfugiés ; - Élargir l’accès à des solutions dans des pays tiers ; - Aider à créer les conditions nécessaires dans les pays d’origine pour un retour des réfugiés dans la sécurité et la dignité. La Déclaration de New York invite le HCR à développer le cadre d’action global pour les réfugiés et à initier son application pratique dans chaque situation donnant lieu à un déplacement massif de réfugiés, en vue de l’élaboration du pacte mondial sur les réfugiés, qui doit être soumis pour adoption à l’Assemblée générale en 2018.
HCRDemandeur d’asileIndividu sollicitant la protection internationale. Dans les pays appliquant des procédures d’examen individualisées, un demandeur d’asile est un individu dont la demande d’asile n’a pas encore fait l’objet d’une décision définitive de la part du pays d’accueil potentiel. Tout demandeur d’asile n’est pas nécessairement reconnu comme réfugié à l’issue du processus, toutefois tout réfugié a, dans un premier temps, été demandeur d’asile.
HCRDéplacé internePersonne obligée ou contrainte de fuir son foyer ou son lieu de résidence habituel « notamment en raison d’un conflit armé, de situations de violence généralisée, de violations des droits de l’homme ou de catastrophes naturelles ou provoquées par l’homme ou pour en éviter les effets, et qui n’a pas franchi les frontières internationalement reconnues d’un État » (d’après les Principes directeurs relatifs au déplacement de personnes à l’intérieur de leur propre pays).
HCRDétermination de l’intérêt supérieur (de l’enfant)Procédure officielle, intégrant des garanties strictes, destinée à déterminer l’intérêt supérieur de l’enfant lors de la prise de décisions de protection importantes, ayant une incidence sur son avenir.
HCRDétermination du statut de réfugié (DSR)Procédures légales et administratives entreprises par les États et/ou le HCR pour déterminer s’il convient de reconnaître à un individu le statut de réfugié, en vertu du droit national et international.
HCREnregistrementL’enregistrement peut être assuré de différentes manières, variant selon les conditions opérationnelles et les données nécessaires. L’enregistrement de niveau 1, souvent désigné par l’expression « enregistrement des ménages », rassemble uniquement les informations élémentaires obtenues auprès des personnes relevant de la compétence du HCR, en vue de mettre en place un système de distribution de base ou de fournir des estimations démographiques. L’enregistrement de niveau 2 consiste à recueillir un nombre limité d’informations personnelles auprès de chaque individu afin d’exécuter des activités essentielles de planification, de suivi et de protection. L’enregistrement de niveau 3 représente le mode de collecte le plus complet, rassemblant les données personnelles détaillées des personnes relevant de la compétence du HCR, nécessaires pour assurer une gestion individuelle des cas et trouver des solutions durables.
HCRÉquipe de pays pour l’action humanitaireÉquipe composée d’organisations menant une action humanitaire dans un même pays et s’engageant à participer aux dispositifs de coordination. L’objectif est de coordonner les activités de ces organisations, de veiller à ce que l’action dans les pays soit régulée par des principes, menée en temps utile et efficace, et à ce qu’elle contribue au rétablissement à plus long terme.
HCRÉvaluation de l’intérêt supérieur (de l’enfant)Évaluation individuelle des besoins de protection des enfants déplacés, réalisée par le personnel pour veiller à ce que les programmes de prise en charge accordent toute l’attention voulue à l’intérêt supérieur de l’enfant.
HCRGestion axée sur les résultatsPhilosophie et méthode de gestion qui considère l’obtention de résultats comme la fonction essentielle de la gestion.
HCRGestion de l’information sur la protectionProcessus collaboratif bien défini et systématisé pour collecter, analyser, conserver, partager et utiliser les données et les informations et pour permettre de prendre des décisions éclairées pour des activités de protection de qualité.
HCRGrand compromisAccord conclu lors des discussions préparatoires du Sommet mondial sur l’action humanitaire par les principaux donateurs et les organisations humanitaires sur dix axes de travail. Cet accord vise à réduire le déficit de financement humanitaire et à fournir davantage d’aide aux opérations en première ligne. Cette initiative est née des recommandations contenues dans le rapport du Groupe de haut niveau sur le financement de l’action humanitaire, nommé par le Secrétaire général des Nations Unies, intitulé « Trop important pour échouer — Répondre au déficit du financement humanitaire. »
HCRGroupe restreint pour la réinstallationLes groupes restreints et les groupes de contact sont établis dans le cadre d’un accord entre les États de réinstallation et le HCR sur la base d’une évaluation conjointe du besoin d’une approche coordonnée et pluriannuelle de la réinstallation. Les groupes restreints permettent principalement de faciliter et d’améliorer les initiatives d’échange d’informations, de renforcer le dialogue entre les parties prenantes et d’accroître la prévisibilité pour la planification des activités de réinstallation en tenant compte de la situation particulière des réfugiés, du nombre de places de réinstallations offertes et du nombre de pays impliqués.
HCRIntégration localeImplique un statut légal durable pour les réfugiés dans le pays de l’asile, leur permettant de jouir de leurs droits au niveau national sans discrimination.
HCRJeune expert associé (JEA)Jeune professionnel, parrainé par un gouvernement et occupant un poste au HCR.
HCRMalnutritionLa malnutrition est un terme médical général utilisé pour désigner un état pathologique causé par une alimentation inadéquate ou insuffisante qui ne permet pas de maintenir l’organisme en bonne santé. La malnutrition a une incidence négative sur le développement et entraîne également une modification des fonctions du corps.
HCRMineurs isolésEnfants séparés de leurs parents ou d’une autre personne chargée de subvenir à leurs besoins dans une situation de déplacement.
HCRModèle de coordination pour les réfugiésConformément au mandat du Haut Commissaire, le modèle établit le rôle et les responsabilités du HCR, réaffirmant et standardisant sa responsabilité d’encadrement et de coordination des actions internationales relatives aux réfugiés avec l’ensemble des partenaires engagés dans la réponse au travers d’une plateforme interorganisations et sous la conduite générale du gouvernement du pays d’accueil.
HCRModèle de progressionModèle de réduction de la pauvreté qui vise à faire sortir les populations des zones rurales de la pauvreté par un enchaînement d’interventions. Cette méthodologie s’inscrit dans la « Stratégie globale du HCR pour les moyens de subsistance 2014-2018 ».
HCRMouvements mixtesMouvements transfrontaliers de personnes qui ont des profils de protection, des raisons de se déplacer et des besoins très divers, mais qui empruntent les mêmes itinéraires et ont recours aux mêmes moyens de transport.
HCRMouvements secondairesDéplacements des demandeurs d’asile et des réfugiés qui quittent de leur propre initiative leur premier pays d’accueil pour se rendre dans un autre pays afin d’y chercher une protection et des solutions.
HCRPersonnes ayant des besoins spécifiquesIndividus, familles ou groupes qui ont besoin d’une aide supplémentaire pour surmonter les difficultés qui les empêchent d’accéder à leurs droits et d’en jouir.
HCRPersonne relevant de la compétence du HCRPersonne dont les besoins en matière de protection et d’assistance concernent le HCR. Les réfugiés, les demandeurs d’asile, les apatrides, les déplacés internes et les rapatriés entrent dans cette catégorie.
HCRPlan d’action du BrésilEn 2014, les gouvernements des pays d’Amérique latine et des Caraïbes se sont retrouvés à Brasilia pour célébrer le 30ème anniversaire de la Déclaration de Carthagène de 1984 sur les réfugiés. À l’issue de la réunion ministérielle, 28 pays et trois territoires d’Amérique latine et des Caraïbes ont adopté par acclamation la Déclaration et le Plan d’action de Brasilia, convenant de collaborer pour maintenir les normes les plus élevées de protection au niveau international et régional, pour appliquer des solutions novatrices en faveur des réfugiés et des personnes déplacées, et pour mettre un terme à la situation difficile des apatrides dans la région.
HCRPlan directeurPlan global d’aménagement des sites qui définit l’occupation des sols et relie les zones d’installation à leur environnement général, permettant aux réfugiés comme aux communautés d’accueil de bénéficier de services et d’infrastructures de meilleure qualité. Cette méthodologie intègre la dynamique spatiale, sociale, culturelle, environnementale et économique d’un site donné pour assurer la prise en charge de l’ensemble des besoins essentiels des populations concernées dans le cadre d’une vision globale.
HCRPluriannuelle et de partenariats multiplesUne approche pluriannuelle qui intègrera dans la planification du HCR l’inclusion et la recherche de solutions globales pour les personnes relevant de sa compétence, et impliquera de s’engager avec une multitude de partenaires, y compris les acteurs de développement afin de planifier une vision sur le long terme.
HCRProjet SphèreLe Projet Sphère a été créé en 1997 par un groupe d’ONG humanitaires et la Croix Rouge et du Croissant Rouge. Ce projet a développé différents outils, dont un guide qui identifie certains standards universels établis pour les secteurs WASH, de la sécurité alimentaire et de la nutrition, des abris et articles non alimentaires ainsi que de la santé afin de sauver des vies, améliorer la qualité de l’assistance délivrée aux personnes affectées par des catastrophes, et aussi d’améliorer la redevabilité du système humanitaire dans ses réponses aux catastrophes.
HCRProtectionToutes les activités visant à garantir le respect plein et entier des droits des individus, selon la lettre et l’esprit du droit applicable (droit international relatif aux droits de l’homme, droit humanitaire international et droit international des réfugiés).
HCRProtection internationaleToutes les actions visant à garantir aux femmes, hommes, filles et garçons relevant de la compétence du HCR la jouissance de leurs droits dans des conditions d’égalité, conformément au droit applicable (droit international relatif aux droits de l’homme, droit humanitaire international et droit international des réfugiés).
HCRProtection subsidiaireLe bénéfice de la protection subsidiaire est accordée aux personnes qui ne répondent pas à la définition de réfugié, telle qu’énoncée dans la Convention, mais qui sont réellement exposées à des menaces graves, comme la peine de mort prononcée ou encourue, la torture ou des peines ou traitements inhumains ou dégradants, ou une menace grave et individuelle à leur vie ou à leur personne en raison d’une violence généralisée résultant d’une situation de conflit armé.
HCRProtection temporaireArrangement ou mécanisme mis au point par les États pour offrir une protection à caractère temporaire à des personnes qui arrivent en masse, fuyant des situations de conflit ou de violence généralisée, sans détermination individuelle préalable du statut de réfugié. La protection temporaire a essentiellement été appliquée dans des États industrialisés.
HCRRefoulementFait de renvoyer une personne sur un territoire où il/elle risquerait d’être victime de persécutions ou transféré sur un autre territoire où il/elle serait exposé à des persécutions. Dans le droit international des réfugiés et dans le droit coutumier international, le refoulement n’est autorisé que dans des circonstances exceptionnelles.
HCRRapatrié ou personne de retourUne personne qui relevait de la compétence du HCR lorsqu’elle se trouvait hors de son pays d’origine et qui continue de relever de sa compétence pendant une période limitée (deux ans en général) après avoir regagné son pays d’origine. Le terme s’applique aussi aux personnes déplacées à l’intérieur du pays qui regagnent leur lieu de résidence antérieur.
HCRRapatriement volontaireRetour dans le pays d’origine, suite à une décision prise librement et en connaissance de cause par les réfugiés. Le rapatriement volontaire peut être organisé (lorsqu’il se déroule alors sous les auspices des gouvernements concernés et/ ou du HCR) ou spontané (les réfugiés regagnent leur pays par leurs propres moyens, sans l’intervention des gouvernements et du HCR).
HCRRéfugiés au sens de la ConventionPersonnes auxquelles les États reconnaissent le statut de réfugié au titre des critères d’admissibilité prévus à l’article premier de la Convention de 1951 et bénéficiant d’une série de droits garantis par ce traité.
HCRRéfugiéLe terme « réfugié » s’appliquera à toute personne qui, «... craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance, à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ; ou qui, si elle n’a pas de nationalité et se trouve hors du pays dans lequel elle avait sa résidence habituelle à la suite de tels évènements, ne peut ou, en raison de ladite crainte, ne veut y retourner. » Article 1A(2) de la Convention de 1951 ou «... se trouve à l’extérieur de son pays d’origine ou de résidence et qui ne peut y retourner à cause de menaces sérieuses et aveugles pour sa vie, son intégrité physique ou sa liberté, du fait de la violence généralisée ou d’évènements qui perturbent gravement l’ordre public. » Convention de l’OUA et Déclaration de Carthagène.
HCRRéfugiés présumés ou reconnus d’emblée (prima facie)Personnes ou groupe de personnes reconnues comme réfugiées par un État ou le HCR, sur la base de critères objectifs relatifs à la situation dans le pays d’origine justifiant que l’on présume que ces personnes répondent aux critères figurant dans la définition applicable du réfugié.
HCRRéfugiés relevant du mandatPersonnes reconnues comme réfugiées par le HCR dans l’exercice de son mandat, tel que défini par son Statut et par les résolutions pertinentes de l’Assemblée Générale des Nations Unies. Le statut de réfugié relevant du mandat est particulièrement important dans les États qui n’ont pas adhéré à la Convention de 1951 ni au Protocole de 1967.
HCRRèglement Dublin IIEntré en vigueur au 1er septembre 2003, ce règlement du Conseil de l’Union européenne apporte la base légale à l’élaboration de critères et mécanismes qui déterminent l’État membre responsable de l’examen d’une demande d’asile présentée dans l’un des États membres de l’Union Européenne (à l’exception du Danemark). Le règlement s’applique également aux demandes présentées en Islande, au Liechtenstein, en Norvège et en Suisse.
HCRRéinstallationTransfert des réfugiés du pays où ils ont sollicité l’asile vers un autre État, qui a accepté de les accueillir sur son territoire. Les réfugiés s’y verront généralement accorder l’asile ou quelque autre forme de droit de résidence à long terme et, dans bien des cas, la possibilité d’acquérir la nationalité par naturalisation. C’est pourquoi la réinstallation est à la fois une solution durable et un outil de protection des réfugiés. C’est également une illustration concrète de la répartition internationale des charges et des responsabilités.
HCRRéintégrationProcessus par lequel le rapatrié recouvre la sécurité physique, sociale, juridique et matérielle nécessaire pour demeurer en vie, assurer sa subsistance et conserver sa dignité et qui entraîne, à terme, la disparition des signes qui le distinguaient de ses compatriotes.
HCRRéserve pour les activités nouvelles ou additionnelles – liées au mandat (NAM)Réserve établie pour faciliter l’acceptation de fonds supplémentaires, accordés par les donateurs pour financer des activités conformes au mandat et à la capacité du HCR, ainsi qu’aux objectifs généraux d’une opération dans un pays, mais qui n’ont pas été expressément prévues dans le budget.
HCRSituation apparentée à celle des réfugiésCatégorie de personnes qui sont dans une situation apparentée à celle des réfugiés, et comprend des groupes de personnes hors de leur pays d’origine, et qui ont besoin de protection tout comme les réfugiés, mais pour lesquelles le statut de réfugié n’a pas été déterminé, que ce soit pour des raisons pratiques ou autres.
HCRSolutions durablesUne solution durable est atteinte quand un statut légal durable est obtenu et assure une protection nationale pour les droits civils, culturels, économiques, politiques et sociaux. Des solutions durables peuvent être atteintes à travers le rapatriement volontaire, l’intégration locale, la réinstallation ou des voies complémentaires.
HCRSommet mondial sur l’action humanitaireÀ l’initiative du Secrétaire général des Nations Unies, le Sommet a été organisé à Istanbul, en Turquie, les 23 et 24 mai 2016, et avait trois objectifs principaux :• Réaffirmer l’engagement envers l’humanité et l’universalité des principes humanitaires ;• Prendre des mesures concrètes et définir les bases d’un engagement, afin que les pays et les populations puissent se préparer, faire face aux crises et mieux résister aux chocs ;• Partager les meilleures pratiques qui contribuent à sauver des vies dans le monde entier, en plaçant les personnes affectées au cœur de l’action humanitaire et en allégeant leurs souffrances.
HCRStratégies pour des solutions globalesStratégies par lesquelles le HCR s’engage avec les parties concernées (y compris les autorités des pays d’asile, d’origine et les réfugiés affectés eux-mêmes) dans le but d’améliorer les opportunités de solutions en appliquant une combinaison de solutions durables. Ces stratégies incluent le soutien au rapatriement volontaire ; l’utilisation stratégique de la réinstallation ; l’augmentation des opportunités pour l’intégration locale ; le soutien aux communautés d’accueil des réfugiés par le HCR, les partenaires de développement et les donateurs; aussi bien que des opportunités accrues pour une plus grande mobilité à travers de voies complémentaires aux solutions.
HCRTraite (des êtres humains)Déplacement organisé illégal de personnes à des fins lucratives. L’élément essentiel qui distingue la traite des êtres humains du trafic de migrants est le recours à la force, à la coercition et/ou à la tromperie à un stade quelconque ou tout au long du processus, et ceci à des fins d’exploitation. Si les éléments qui distinguent la traite des êtres humains du trafic des migrants sont parfois manifestes, il faut bien souvent se livrer à des enquêtes approfondies pour en apporter la preuve.
HCRViolences sexuelles et de genreActes infligeant des lésions ou des souffrances physiques, mentales ou sexuelles, des menaces de commettre de tels actes, une coercition ou une privation arbitraire de liberté visant des personnes ou des groupes en raison de leur appartenance à l’un ou l’autre sexe.
HCRVoies complémentaires pour l’admission à la protection et aux solutions pour les réfugiésDes voies sûres et réglementées par lesquelles les réfugiés peuvent être admis et rester dans un pays, et voient leurs besoins de protection satisfaits. Ils sont également en mesure de subvenir à leurs besoins pour atteindre des solutions durables. Les voies complémentaires ne sont pas destinées à se substituer à la protection accordée aux réfugiés sous le régime de la protection internationale. Elles la complètent et reflètent l’expression de la solidarité mondiale, de la coopération internationale et d’un partage plus équitable des responsabilités. Ces voies peuvent inclure le regroupement familial, les bourses et les programmes d’éducation, et les programmes régionaux de mobilité des travailleurs.